Principe fondateur
Le contrat local de santé de Cap Excellence s'inscrit dans la démarche volontaire de promotion de la santé telle que définie dans la charte d'Ottawa le 21 novembre 1986.
La promotion de la santé a pour but de donner aux individus davantage de maîtrise de leur propre santé et davantage de moyens de l'améliorer. Pour parvenir à un état de complet bien-être physique, mental et social, l'individu, ou le groupe, doit pouvoir identifier et réaliser ses ambitions, satisfaire ses besoins et évoluer avec son milieu ou s'y adapter. La santé est donc perçue comme une ressource de la vie quotidienne, et non comme le but de la vie ; c'est un concept positif mettant l'accent sur les ressources sociales et personnelles, et sur les capacités physiques. La promotion de la santé ne relève pas donc pas seulement du secteur de la santé : elle ne se borne pas seulement à préconiser l'adoption de modes de vie qui favorisent la bonne santé ; son ambition est le bien être complet de l'individu.
La bonne santé est une ressource majeure pour le développement social, économique et individuel et une importante dimension de la qualité de la vie. Divers facteurs politiques, économiques, sociaux, culturels, environnementaux, comportementaux et biologiques — peuvent tous la favoriser ou, au contraire, lui porter atteinte. La promotion de la santé a précisément pour but de créer, grâce à un effort de sensibilisation, les conditions favorables indispensables à l'épanouissement de la santé.
En 2014 Cap Excellence signe son premier CLS pour une durée de 3 ans qui est reconduit depuis chaque année par un avenant.
Puis nous avons traversé une pandémie majeure qui a secoué le monde entier, notre pays, nos manières d’être, notre relation à l’autre, au monde. Nous avons perçu notre fragilité, nous avons réalisé que près d’un quart de la population française vivait déjà avec une pathologie chronique. Nous avons mesuré à quel point le pays des droits sociaux et de santé pouvait soigner, mais n’empêchait pas de tomber malade.
Pour réduire les conséquences de cette crise sanitaire, nous nous sommes enfermés, nous avons réduit nos interactions sociales, nous nous sommes protégés.
La précarité et l’isolement se sont renforcés, avec des effets délétères sur la santé des personnes. La sédentarité s’est accentuée, la santé mentale de l’ensemble de la population et y compris des plus jeunes s’est dégradée. Et tout cela avec un système de santé qui était déjà ébranlé et encore plus fragilisé, par la crise sanitaire.
Au-delà de cette crise sanitaire, la Guadeloupe a fortement été impactée ces dernières années par les catastrophes naturelles en raison de son insularité. En effet, l’archipel Guadeloupéen est très exposé aux risques de catastrophes naturelles. Le territoire a encore récemment été durement touché par les ouragan Maria en 2017 et par la tempête Fiona en 2022. Ces évènements sont venus ajouter et aggraver les inégalités sociales, territoriales, environnementales de santé qui sont, depuis des années un enjeu au centre des politiques locales de santé, telles que les difficultés d’accès aux soins et aux droits de santé, l’augmentation constantes de la prévalence des maladies chroniques.
Le présent contrat local de santé 2023-2028 poursuit l’approche volontaire de promotion de la santé du précédent CLS 2014-2017 telle que définie dans la charte d'Ottawa le 21 novembre 1986. C’est un outil porté conjointement par l’Agence Régionale de Santé et la Communauté d’Agglomération Cap Excellence pour réduire les inégalités sociales et territoriales de santé. Il a été construit dans la concertation, avec des professionnels de santé́, des associations, des agents référents des villes de Pointe à Pitre, Baie-Mahault et Abymes, des citoyens, des élus locaux et des représentants d’usagers du système de santé.
Il propose des actions à destination des publics prioritaires : personnes en grande précarité́, les personnes âgées, les jeunes, les personnes en situation de handicap, ... L’attention sera donnée à toutes celles et ceux qui en auront besoin.