Les origines

Dès la fin des années 60, la prise de conscience des problèmes écologiques causés par les activités humaines émerge sur la scène publique. La multiplication d'évènements catastrophiques (marées noires, pluies acides, etc.) révèle la capacité destructrice de l'homme vis-à-vis de son environnement. Ces préoccupations sont rapidement doublées de la montée d'un discours très critique envers la société industrielle basée sur la croissance économique.

C’est en 1987 avec la publication du rapport Brundtland (du nom de la présidente de la Commission Mondiale sur l'Environnement et le Développement) que les questions liées à l’environnement et au développement se font plus insistantes.

Le concept de développement durable est né de la volonté de la CMED de proposer une voie de réconciliation entre le développement économique et les équilibres écologiques. C'est le rapport Brundtland qui propose la définition actuellement utilisée pour le développement durable : « un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».


Le sommet de la Terre

En 1992 se déroule à Rio de Janeiro la conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement plus connu sous le nom de « Sommet de la Terre ».

C'est une des plus importantes conférences internationales qui a rassemblé les représentants de 178 pays. La conférence aboutit à la signature de plusieurs documents :

  • des conventions thématiques (changements climatiques et biodiversité)
  • des déclarations (non contraignantes) sur les forêts et la désertification
  • une déclaration générale
  • un plan d'action

Ces deux derniers documents demeurent jusqu’à ce jour les plus importants.


La Déclaration de Rio

La Déclaration de Rio propose une grille de lecture universelle du développement durable.

  • L'article 1 précise que les êtres humains sont au centre des préoccupations du développement durable.
  • L'article 2 insiste sur la nécessité d'une action commune de tous les pays.
  • L'article 3 appuie sur la notion de solidarité inter et intra générationnelle c'est-à-dire entre les générations mais aussi entre les groupes sociaux.
  • L'article 4 rappelle l'importance de la prise en compte des aspects environnementaux dans le processus de développement.

Le plan d'action

Le plan d'action se nomme Action 21. C'est un document qui comporte 40 chapitres et 115 propositions qui doivent guider les décisions à tous les niveaux afin de faire de passer du concept de développement durable à des actions concrètes sur le terrain. Il est alors signé par plus de 150 nations.

Ce plan d'actions est également appelé Agenda 21 (agenda = ce qu'il faut faire ; 21 = pour le 21ème siècle). Son chapitre 28 traite des collectivités locales et les encourage à mettre en œuvre un agenda 21 à leur niveau, d'où l'expression "Agenda 21 local".


Les principales dates à retenir

La conférence de Rio a fixé les voies à suivre. Depuis, l'ONU a mis en place une Commission du développement durable chargée de suivre la mise en œuvre de l'Agenda 21 au niveau mondial.

Parmi les temps forts, on peut retenir la signature en 1997 du protocole de Kyoto qui vise à limiter l'émission des gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique.

En 2002, pour célébrer les 10 ans de la conférence de Rio, s'est déroulé à Johannesburg le sommet mondial du développement durable. Le bilan tiré par les nations de la décennie passée est modeste voire alarmiste dans certains domaines environnementaux (montée du niveau de la mer, déforestation) et en termes de développement humain (pauvreté, faim, accès à l'eau). Le Sommet aboutit à une déclaration où la communauté internationale réitère sa volonté d'agir pour parvenir aux objectifs posés en 1992.

Les Etats sont exhortés à agir mais le plus souvent les mesures réelles restent relativement modestes.